Anonyme [1652], LA VERITÉ DV TEMPS, Reconnuë de tous. , françaisRéférence RIM : M0_3993. Cote locale : B_17_26.
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L’on volle, l’on tüe, on saccage,
Sous pretexte de quelque bien,
Le meilleur de tous n’en vaut rien ;
Les Marchands ne font leur commerce,
Parmy tout ce mal qui s’exerce ;
Et l’on void de toutes couleurs
Larrons, brigands, pilleurs, volleurs,
Cela est si commun en France
Que ce n’est plus rien que souffrance,
Et si l’on n’y met bien-tost fin,
Il n’y aura aucun chemin
Que ce ne soit vn coupe-gorge,
Toute la campagne degorge
De ces endiablez, sans raison,
Qui ne pourroient plumer l’oyson,
Sinon du couuert de la guerre,
Aussi bien par mer que par terre :
Car sous fausse commission,
Ils se donnent permission,
De toutes sortes d’entreprises,
Qui ne sont pas du tout permises.
C’est vne grande cruauté,
Que souffrir la desloyauté
Qui se fait, sans y donner ordre,
Et empescher vn tel desordre.
L’art millitaire n’est pas fait
Pour exercer aucun forfait :
Mais pour conseruer sa Prouince,

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