Anonyme [1651], LA VERITÉ DESCOVVERTE, DES PERNICIEVSES INTENTIONS que le Cardinal Mazarin auoit contre l’Estat : contre Messieurs les Princes : contre les Chefs des Frondeurs, & finalement contre S. Altesse Royale, pour se rendre maistre absolu de toutes les affaires de France. Auec vne parfaite declaration des funestes desseins qu’il à de se remettre pour se venger & pour reussir en ses premieres volontez, ou pour tout perdre en cas qu’il ne puisse pas arriuer en ses entreprises. , françaisRéférence RIM : M0_3988. Cote locale : C_11_34.
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contre Monsieur le Duc d’Orleans,
contre les Princes, contre les Chefs des
Frondeurs, contre le Parlement, & contre le
peuple, en leur representant qu’elles sont comme
esclaues de leurs subjets, & comme captiues
de ceux qui n’aspirent qu’à la Couronne.
Qu’elles sont priuées d’Authorité, & sans aucune
liberté de disposer de quoy que ce puisse
estre. Qu’on est maistre de leurs volontez. Que
ces Illustres appuis de la cause commune ne
sont que des murmurateurs, & des querelleux.
Qu’ils n’ont que des propos enflez, & qu’ils ne
cheminent que selon leurs conuoitises. Que
leurs desseins vont bien plus auant qu’on ne
pense pas, puis qu’ils en viennent où ils en sont
venus ; Et que c’est vn attentat fait à leurs Majestez
de les tenir arrestées, & de les empescher
d’aller où bon leur semble. Qu’il n’est en
disgrace que par ce qu’il est trop fidelle à leurs
Maiestez, & qu’il ne trauailloit qu’auec trop
de passion pour leur seruice. Qu’il n’est rien de
si facile que de descrier les actions de ceux qui
les seruent fidellement, & qui manient les affaires
publiques. Qu’il ny a iamais eu Ministre
d’Estat qui ne fut hay en bien faisant, que le
nombre des mal-contans & des enuieux est
bien plus grand que celuy des gens de bien,
des hommes de Paix, & des esprits raisonnables :


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