Vous verrez l’affreuse iniustice
Reclamer non vostre Iustice,
Mais bien la douceur d’vn pardon
d’auoir offensé vostre non,
A vos pieds la bouche beante
Criant d’vne voix tremblotante,
Grand Prince faictes que nos pleurs
Puisse moderer nos douleurs,
Vn empourpré tout plein d’audace
Demandera de trouuer grace,
Dans vostre cœur tout genereux
Vous aduoüant issu des Dieux,
Celui qui se mesle du foudre
Qui autrefois n’estoit que poudre,
Dira ie ne puis contester
I’ay affaire au vray Iupiter,
Celuy dont les Enes de Cire
Qui n’auroit assez d’vn Empire,
Aprochant prés de vos rayons
Verra l’abisme iusqu’au fons,
Tous leurs supposts à la malheure
S’escriront que maudit soit l’heure,
Que les Ministres ont entrepris
De mettre vostre teste à pris,
Grand Prince que vostre Clemence
Ne s’estende point sur l’engeance
Que l’on appelle Maltotiers
Enuieux des Arts & Mestiers,
Ce sont eux par leur brigandage
Ayant donné quelque partage
Au Conseil pour les proteger
Qui nous ont causé ce danger,
Par vous la France ainsi purgée
Ne se verra plus s’accagée,
Par tant de Vautours affamez
Par vn grand Prince renfermez,

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