Radigues [signé] [1652], EDICT DV ROY, Portant Amnistie de tout ce qui s’est passé a l’occasion des presents mouuements, à la charge de se remettre dans trois iours dans l’obeïssance du Roy. Verifié en Parlement le vingt-sixiesme Aoust, 1652. , françaisRéférence RIM : M0_1184. Cote locale : B_20_36.
page précédent(e)

page suivant(e)

-- 4 --

que durant les premieres, parce qu’elle a esté moins heureuse :
& ceux qui pretendoient par des factions & par les desordres
publies aduancer leur fortune particuliere, ont pris
pour pretexte de tous les mauuais euenemens, & des mouuemens
qu’ils excitoient eux mesmes, la demeure de nostredit
Cousin le Cardinal Mazarini prés de Nous ; Si bien qu’au commencement
de l’année mil six cens cinquante-vn, ils nous
obligerent, pour donner au peuple vne satisfaction qu’il sembloit
nous demander pour son repos, & pour faire cesser les
inconueniens qui pouuoient arriuer d’vne opinion, dont le
commun estoit preuenu pat les artifices de ceux qui estoient
mal-intentionnez, a consentir que nostredit Cousin s’esloignast
de Nous ; Et de fait, il partit de nostre bonne ville de
Paris le sixiesme Fevrier de ladite année mil six cens cinquante-vn,
& se retira dans les Estats de nostre tres-cher & tres-amé
Cousin l’Eslecteur de Cologne ; mais les Autheurs de ces
factions & mouuemens ne les discontinuerent point, prenant
pour pretexte que luy & les siens estoient dans l’esperance de
son retour, & publierent que s’il n’en estoit exclus pour tousjours,
l’on ne pourroit esperer de repos dans nostre Royaume :
Sur cela, nostre Cour de Parlement de Paris, à la solicitation
de nostre Oncle le Duc d’Orleans & du Prince de Condé,
nous fit diuerses instances de donner vne Declaration expresse
pour cette exclusion : Nostredite Cour la dressa elle-mesme,
& nous requît de la faire expedier aux termes qu’elle
l’auoit conceuë : ce que nous accordasmes sans y rien changer,
pour esuiter les tumultes & les maux dont Nous & nostre
Estat estions menacez à la veille de nostre Majorité ; Ladite
Declaration en datte du mois de Septembre dernier, enregistrée
audit Parlement le sixiesme du mesme mois ; & ces choses
sont si publiques & si ressentes, qu’elles sont connuës d’vn
chacun ; Apres quoy il sembloit que tous les pretextes qu’on
auoit pris de trouble & de diuision, deuoient cesser ; & de plus,
nostre Majorité aduenant, il y auoit lieu d’esperer que chacun
de nos Sujets ne respireroit que l’obeyssance qui nous est deuë ;
& que ceux qui nous appartiennent de plus prés, & qui sont


page précédent(e)

page suivant(e)