Radigues [signé] [1652], EDICT DV ROY, Portant Amnistie de tout ce qui s’est passé a l’occasion des presents mouuements, à la charge de se remettre dans trois iours dans l’obeïssance du Roy. Verifié en Parlement le vingt-sixiesme Aoust, 1652. , françaisRéférence RIM : M0_1184. Cote locale : B_20_36.
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la Flandre pour la faire entrer dans nostre Royaume, comme
ils ont fait depuis ; & qu’il n’y auoit point d’affaires qu’ils ne
quittassent, ny d’effort qu’ils ne preparassent pour profiter de
cette Guerre ciuile, & la rendre immortelle iusques à la subuersion
de cét Estat : C’est pourquoy nous iugeasmes alors
qu’il estoit du bien de nostre seruice, ainsi que de la prudence,
d’entendre l’offre que nostredit Cousin le Cardinal Mazarini
nous faisoit de nous amener vne Armée, & nous luy commandasmes
de reuenir prés de nous, comme il fit au commencement
de la presente année, auec des forces assez considerables
qu’il auoit leuées & assemblées sur nostre Frontiere :
Mais dans le temps de son retour dans le Royaume, tous
les factieux se sont esmeus plus que deuant, & se sont
efforcez d’attirer dans leur party ceux qu’ils n’auoient peû
gaigner jusques alors, pretendans d’auoir vn fondement
legitime de nous faire la guerre, bien qu’ils l’eussent commencée
plus de quatre mois auparauant, & que ce ne fut qu’vne
suite & vne execution de ce que le Prince de Condé auoit promis
il y a long-temps aux Espagnols : Et parce qu’il a veu que
nostre presence & les forces que nous auions fait marcher en
Guyenne, le pressoient de telle sorte, que son party alloit
tomber de ce costé-là ; il a fait de nouuelles pratiques dans nos
autres Prouinces, qui nous ont obligé d’y courir, pour remedier
au sousleuement d’Angers, & nous opposer au passage de
l’Armée des Espagnols, jointe à celle qui estoit composée des
Troupes sous le nom de nostredit Oncle le Duc d’Orleans, de
nostre Cousin le Duc de Valois son Fils, dudit Prince de Condé,
du Duc d’Anguyen, & du Prince de Conty : A quoy, par
l’assistance diuine, nous nous sommes employez assez heureusement,
ayant reduit Angers & le Pont de Cé en nostre obeyssance,
empéché les progrez desdites armées, & les ayans fais
attaquer diuerses fois auec aduantage ; En quoy le Corps de
Trouppes que nostre-dit Cousin le Cardinal Mazarinj auoit
amené auec luy, nous a vtilement seruy, & nous a donné moyẽ
de laisser dans la Xaintonge, les forces qui ont reduit les Villes
de Xaintes & Taillebourg, & les autres postes occupez pas


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