Radigues [signé] [1652], EDICT DV ROY, Portant Amnistie de tout ce qui s’est passé a l’occasion des presents mouuements, à la charge de se remettre dans trois iours dans l’obeïssance du Roy. Verifié en Parlement le vingt-sixiesme Aoust, 1652. , françaisRéférence RIM : M0_1184. Cote locale : B_2_22.
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les plus obligez à la manutention de l’Estat & de l’authorité
Royale, & à s’attacher à tout ce qui est du bien de nostre seruice,
mesmes par les graces extraordinaires que nous leur
auons departies si liberalement par l’Aduis de la Reyne, nostredite
Dame & Mere durant sa Regence, donneroient à tous
l’exemple de ce deuoir, & ne penseroient qu’à se conseruer
dans nostre bien-veillance, & à la meriter de plus en plus :
Mais comme ils auoient resolu d’exciter vn nouueau soûleuement,
& auoient pretendu que le refus que nous ferions, de
consentir à ladite Declaration, leur en donneroit vn specieux
pretexte : Le Prince de Condé qui estoit desia lié auec les Espagnols,
& qui les deuoit receuoir dans la Guyenne, suiuant
le traitté qu’il auoit fait auec eux, commença à faire connoistre
ses desseins au public ; amena auec luy en Berry, & de là
en ladite Prouince de Guyenne le Prince de Conty, la Duchesse
de Longueville, les Ducs de Nemours & de la Rochefoucaud,
& prit ouuertement les armes contre nous dans
ledit pays de Berry, & en suitte dans la Guyenne, & qui nous
obligea iustement à donner contre lesdits Princes & leurs adherans,
nostre Declaration du huictiesme du mois d’Octobre,
laquelle fut enregistrée en nostre Cour de Parlement de Paris,
& en nos autres Cours de Parlements. Nous nous apperceusmes
au mesme temps que nostredit Oncle le Duc d’Orleans
demeuroit dans nostre Ville de Paris de concert auec ledit
Prince de Condé, pour y trauerser en toutes choses nos
Resolutions ; Qu’il trouuoit à dire au choix de nos Ministres ;
Qu’il nous vouloit empescher d’aller au deuant du mal qui se
preparoit dans nos Prouinces ; Et qu’il agissoit sous-main pour
de mesmes fins que faisoient lesdits Princes, ainsi que la conduite
qu’il a tenuë depuis l’a fait ouuertement connoistre :
Qu’aussi les Espagnols, qui n’ont iamais perdu d’occasion de
prendre part aux diuisions du Royaume, que depuis que l’Espagne
est opposée à la France, les ont souuent esmeuës &
tousiours fomentées, suiuant le traitté qu’ils auoient fait auec
ledit Prince de Condé, luy enuoyoient en Guyenne des forces
de Terre & de Mer ; Qu’ils preparoient vne Armée dans


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