Morgues, Mathieu de [?] [[s. d.]], BONS ADVIS SVR PLVSIEVRS MAVVAIS ADVIS. , françaisRéférence RIM : M0_594. Cote locale : A_9_13.
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vne obligation singuliere de mespriser l’vniuerselle,
qui vient de la naissance du serment : & pour les Seigneurs
& Officiers, des fiefs, & des charges, qu’ils
tiennent de la Royauté.

 

Ces considerations fermeront nos oreilles, & nos
yeux aux voix & aux écrits des corrompus, des passionnez
& des ignorans, qui interpretent mal les intentions,
& controolent toutes les resolutions des
Conseils du Roy : & qui pour prendre le contre pied
de la Cour, ont blasmé & décrié les Princes, lors qu’ils
estoient en credit, & les excusent & defendent, lors
qu’ils sont en disgrace. Ces petits, legers & malins
esprits, voudroient establir dans le ministere leurs
amis, desquels ils seroient aussi-tost ennemis, s’ils ne
s’accommodoient à leur fole fantaisie. Acheuons en
asseurant que le plus honorable, le plus seur, & le plus
vtile, est d’estre auec nostre Roy : Demeurons-là, si
nous cherchons le vray honneur ; si nous aymons nostre
paix interieure ; si nous voulons conseruer celle
du Royaume, & auoir bien-tost l’estrangere,
qu’on ne fera iamais par force.

ADVIS PARTICVLIER
à l’Auteur de l’Aduis aux Parisiens.

C’est Aduocat est vn preuaricateur en la cause
qu’il plaide : lors que pour monstrer l’innocence
de Monsieur le Prince, il aduance : Que s’il eust
voulu, il estoit en son pouuoir d’enuahir le Royaume, &
doster la regence à la Reyne. Iugez sages Lecteurs &



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