Louis (XIV), De Guénégaud, Guyet [signé] [1651], DECLARATION DV ROY, POVR L’INNOCENCE de Monseigneur le Prince de Condé. Verifiée en Parlement sa Majesté y seant, le septiéme Septembre 1651. , françaisRéférence RIM : M0_947. Cote locale : B_6_7.
page précédent(e)

page suivant(e)

-- 4 --

pour nous, & pour la grandeur de nostre Couronne, l’a
portée à dõner connoissance au public de ces aduis, non
pas auec dessein de rendre nostredit Cousin criminel &
coupable de si pernicieuses intentions, mais plustost
pour l’inuiter, & luy donner moyen de s’en esclaircir
auec nous. Ce qui a reussi heureusement, selon
la pensée que nostredit Cousin a declaré en nostre
Cour de Parlement, en presence de nostre tres-cher
& tres-amé Oncle le Duc d’Orleans, Que ces aduis auoient
esté sans doute donnez par nos ennemis & les
siens, pour faire douter de sa fidelité. Qu’il estoit fort
esloigné de ces pernicieux desseins. Qu’il les detestoit
& declaroit qu’ils estoient malicieusement supposez
& contre verité. Ce que nous auons creu d’autant plus
facilement, que ces aduis n’ont esté suiuis d’aucun autre,
& qu’ils sont cõme tõbez sans estre soustenus. Aussi
que nostredit Cousin le Prince de Condé, nous a rendu
de si grands & si signalez seruices, que nous auons
peine de nous persuader, qu’il voulust rien entreprendre
contre son deuoir ; & d’effacer par des actions indignes
de sa naissance & du rang qu’il tient prés de nous, la juste
opinion que ses seruices nous obligent de prendre
de son inuiolable fidelité. A CES CAVSES, pour obliger
de plus en plus nostredit Cousin, d’affermir la croyance
qu’il veut que nous ayons de la sincerité de ses actions
en se rendant au plustost prés de nostre personne,
pour y receuoir tous les effets de nostre bien-veillance
qu’il merite ; NOVS AVONS de l’Aduis de la Reine
Regente nostre tres-honorée Dame & Mere, de nostre
Tres-cher & tres-amé Oncle le Duc d’Orleans, & d’autres


page précédent(e)

page suivant(e)