Louis (XIV), De Guénégaud [signé] [1649], DECLARATION DV ROY, PORTANT SVPRRESSION de toutes les Charges, & Offices, dont sont pourueus les Gens cy-deuant tenans la Cour de Parlement de Paris ; pour les causes y contenuës. , françaisRéférence RIM : M0_941. Cote locale : E_1_109.
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quel sensible déplaisir nous sommes, de ce qu’au
moment que nous esperions auec raison de faire
ioüir nos Peuples dans vne profonde Paix, des labeurs
de nostre tres-honoré Seigneur & Pere, & des
nostres, nous les voyons plongez en de nouuelles
miseres, & dans le train d’vne ruine inéuitable, sans
les remedes que nous apportons pour les en tirer ?
Quelle doit estre la douleur de nostre tres cher &
tres-amé Oncle le Duc d’Orleans, de voir qu’apres la
sagesse de ses Conseils, & par vne execution rigoureuse
il a tant contribué à l’affermissement des conquestes
du feu Roy, nostre tres-honnoré Seigneur &
Pere, & à en faire de nouuelles luy mesme de tres-grande
importance, exposant pour cela sa vie à tant
de perils, ou courre auiourd’huy risque de perdre
tant d’auantages ? Et ce qui a couté tant de sang, &
le hazard des vies plus precieuses de l’Estat, par les
artifices de ces Factieux, qui pour s’éleuer ou pour
des interests particuliers, & des sentimens iniustes de
haine & de vengeance, veulẽt bouleuerser tout & sẽtendent
auec que les ennemis de la Frãce ? Qu’el nouueau
merite n’aquiert point nostredit Oncle aupres
de nous, & de tous les bons François, pour la fermeté
& la passion extreme qu’il tesmoigne au soustient
de nostre authorité ? & quelles loüanges ne doit on
point à nostre tres-cher & tres-amé Cousin le Prince
de Condé, qui apres s’estre porté en tant de differens
climats & si esloignez ou nostre seruice l’a appellé, &
apres y auoir eu de continuels hazards, remporté tant
de memorables Victoires sur nos ennemis, n’oublie


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