La Plante, E. de [signé] [1649], LA NOVVELLE VERITABLE DV FRANÇOIS ESTRANGER. SVR LE DEBRIS DE MAZARIN, presentée à Messieurs du Parlement de Paris. , français, latinRéférence RIM : M0_2554. Cote locale : C_6_36.
page précédent(e)

page suivant(e)

-- 4 --

faites paroistre dans vos prudents conseils. Certainement
la justice de vostre cause contraint auec
grande douceur, tous les combatans souz vostre
drapeau d’en cherir les effets : mais il me semble
à propos dire que trois choses sont grandement
necessaires, dans le procez que vous auez intenté
sur l’enleuement de nostre Monarque, lequel vous
recherchez auec vne extreme passion : La premiere
c’est celle qui commande, celle qui suit c’est la
commandée, & l’autre ce sera l’obeïssante ; à l’vne
il est besoin de considerer l’authorité & la iustice,
à l’autre la possibilité & la facilité, & a celle-cy
l’honneur qui s’ensuiura de l’obeïssance & la recompense
du seruice, celle-là s’adresse à vous, celle-cy
regarde nos Generaux, & la derniere nous
est doucement presente ; mais ie me trompe, cette
mesme cause renserre en soy toutes ces particularitez
dont i’en adore les pensées, auec vn million
de milliers d’ames qui viuent en esperance de leur
contribution en cette affaire ; Ils ont veu vostre
resolution inesbranlable, ils n’attendent desormais
que vous leur leuiez la main, tibi soli seruiunt
te perfecté diligunt & tibi adhærent : ce Mychrocosme
aduouë que vostre constance a tousiours
demeuré ferme, nonobstant la crainte des tourments
qui vous estoient preparez, non moriemini
inulti, de moy ie confesse que cette generosité surpasse
la malice de celuy qui auoit machiné vostre
ruine. vostre sage conduite amene tous les bons


page précédent(e)

page suivant(e)