D. L. N. P. [signé] [[s. d.]], DEVXIESME LETTRE D’VN ECCLESIASTIQVE A VN EVESQVE. Contenant la Confession de Foy du Pere Des-Mares, auec la response du Pere Dom Pierre de S. Ioseph, Fueillant. , françaisRéférence RIM : Mx. Cote locale : B_10_33.
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& qu’il reconnut que toutes ses crieries,
& toutes ses ruses de guerre, ne seruoient de rien
pour esbranler son Aduersaire, & pour l’obliger à
changer de batterie, il n’eut autre chose à faire qu’à
rengainer son espée, ie veux dire qu’à remettre
dans vn sac qu’il auoit apporté, quelques traittez
de S. Augustin, par lesquels il vouloit prouuer
qu’il y a bien de la difference entre la grace d’Adam
& la nostre ; ce qui estoit impertinent, & hors de
saison.

 

D’ailleurs il vous plaira, MONSEIGNEVR, de
remarquer que cet escrit, dont ie viens de vous
donner vne fidelle copie, est tellement embarassé,
que ceux qui ont quelque intelligence dans les matieres
de la grace, n’en peuuent iuger autre chose,
sinon que celuy qui la dressé est fort peu versé dans
ces hautes speculations, ou bien qu’il a eu dessein
en le composant, de surprendre ceux qui le liroient.
En effet, le Pere Dom Pierre de S. Ioseph, qui n’est
pas homme à chicaner, & qui desire dans les ouurages
des autres la mesme netteté & sincerité, que
toutes les personnes équitables & des-interessees,
remarquent dans les siens ; ayant consideré cet escrit,
iugea que pour y répondre exactement, il falloit
auoir quelque plus grand esclaircissement des
propositions qui y sont contenuës. C’est pourquoy
il se contenta d’y faire cette petite response.

« IE ne sçaurois donner mon auis sur les Theses
de Monsieur Des-Mares, parce qu’estant couchees
en termes equiuoques & obscurs, on ne



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