CM. P. P. P. P. [1652 [?]], LA CLEF DV TEMPLE DE IANVS. PRESENTÉ AV ROY. Par CM. P. P. P. P. , français, latinRéférence RIM : M0_703. Cote locale : B_2_31.
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les escailles trompeuses que le C. M. a mis sur les
yeux de V. M. & sur ceux de la Reyne vostre Mere,
ayant surpris le sexe en sa personne, & la ieunesse en
la Vostre pour vous ébloüir tous deux, & vous empecher
de connoistre toutes ces malicieuses intrigues,
& toutes les fourberies, auec lesquelles il a iusques à
present trompe vos Majestez.

 

Quand les considerations de sa mauuaise conduite,
& le bon droit du Prince de Condé ne seroiẽt
pas suffisants, pour porter V. M. à la genereuse &
necessaire resolution de vous en defaire, celle dé
l’aduersion de M. le Duc d’Orleans Oncle de V. M.
fondée sur l’affection qu’il porte à vostre Personne,
& à vostre Estat, & sur les grandes connoissances
qu’il a des maux publics, causez par le C. M. deuroit
vous en faire haster l’execution, Toute la France
croit que la tres-haute naissance de son Altesse Royalle,
sa conduite, & les importans seruices qu’il a
rendu à V. M. & à l’Estat, la mettent hors de tout
soubçon : & si par malheur le C. M. ou ses Partizans
auoient mis V. M. en quelque deffence de S. A. R.
que V. M. considere d’vne part, les discours de ces
lasches flateurs, & de ces infames valets de Cour,
pestes d’Estat, les plus grands, & les plus dangereux
ennemis des Souuerains ; & de l’autre, les Conseils,
& les seruices de ce grand Prince ; sans doute V. M.
connoistra bien-tost, la fausseté de ces langues serpentines,
desquelles on doit dire venenum aspidum
sub labiis cerum, & la droiture, & le merite de toutes



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