CM. P. P. P. P. [1652 [?]], LA CLEF DV TEMPLE DE IANVS. PRESENTÉ AV ROY. Par CM. P. P. P. P. , français, latinRéférence RIM : M0_703. Cote locale : B_2_31.
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aux Estrangers que le C. M. a amenez ou fait venir en
France, bien que l’on sçache assez que les François
soient les meilleurs soldats de la terre, & que l’on n’y
en manque non plus que d’Officiers de tout calibre,
& que cét argent estant pour la plus part emporté
hors du Royaume par vne maxime traistresse, & par
vn mouuement tyrannique, en diminuë dautant les
forces que les richesses : que diront les Alliez du manquement
de foy de ce Ministre, & particulierement les
Suisses auquels on doit des sommes immenses qui ont
estez destournez & employez au luxe, aux passe-temps
& pour enrichir ses Niepces, afin que la grandeur de
leurs richesses, releuat d’autant plus la bassesse de leur
naissance, & que la lascheté de quelques Grands les
ayant fait tomber dans le piege d’vne surdide avarice,
les peut engager à entrer dans son infame alliance
sous pretexte, & dans l’attente d’y trouuer tous les
Tresors de la France ; que diront vos pauures Officiers
auquels on a osté les gages, & lesquels on a fait
tant de fois financer, qu’ils se sont ruynez & leurs
amis ; quoy les bons Bourgeois, auquels on a osté tout
moyen de subsister, en diuertissant le fonds de leurs
rentes : que diront les faux & miserables Aisez desquels
on a cruellement remply toutes vos prisons ; en
vn mot, que dira le peuple, que dira la France ; ie
crains que s’ils ne disent tous d’vne voix Crucisige
qu’au moins diront-ils Tolle : les éconduirez-vous
SIRE, ne les exaucerez-vous pas, sera-t’il preferé à
toute la terre ! Non, non, SIRE, nous esperons de


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