CM. P. P. P. P. [1652 [?]], LA CLEF DV TEMPLE DE IANVS. PRESENTÉ AV ROY. Par CM. P. P. P. P. , français, latinRéférence RIM : M0_703. Cote locale : B_2_31.
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de vostre Royaume, à l’exception des interessez à la
fortune, de ce Card. V. M. n’entendra que des plaintes,
des murmures & des execrations contre luy ; apres cela
SIRE, doit-il demeurer vn moment ny dans vostre
cœur, ny dans vos Estats.

 

Que diroit maintenant le Mareschal de Gassion,
SIRE, si Lenx ne nous l’auoit rauy, de la perte de
Courtray : qu’en a dit & qu’en peut dire le Prince de
Condé & de la perte d’Ypres : que dira le Duc de Guise
de l’affaire de Naples : que dira encor le Prince de
Condé & le Comte d’Harcourt de la Catalogne :
qu’en dira le Mareschal de la Motte : que dira toute
l’Europe des chicannes diaboliques, & des detestables
empeschements que ce C. a porté à la Paix generalle,
du funeste & criminel triomphe de la victoire de
Lens, des enleuements de V. M. du siege de la Capitale
de vostre Royaume, & de celuy de Bordeaux aussi
imprudemment commencez qu’honteusement acheuez :
que diront tous les Grands qu’il a emprisonnez &
fourbez : que dira le Clergé, de la honteuse & auare
distribution des benefices : que dira la Noblesse qui a
souuent employé son sang d’vn costé pour sous le pretexte
de vostre authorité, vanger la passion de ce Ministre,
pendant que d’vn autre on ruinoit ses terres &
ses maisons : que dira le Soldat qui sans solde a prodigué
sa vie, & lequel la necessité & l’impunité, a porté
aux abominatiõs que l’on a commis ! & quoy que l’on
ne les aye iamais leu chez les nations les plus barbares,
qu’elle plainte ne fera-t’il pas de l’argent qu’on donne



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