Anonyme [1652], LA TYRONOMANIE, OV ENTREPRISE TYRANNIQVE du Conseil Mazarin, contre Messieurs les Princes & le Parlement de Paris. I. La découuerte de leur mauuaise intention contre l’Estat. II. Faisant voir comme ils sont ennemis de la Paix Generale. III. Et qu’ils ne tendent qu’à déchirer la Monarchie de France. , françaisRéférence RIM : M0_3904. Cote locale : B_16_63.
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Les Atheniens ne pouuans plus souffrir lees cruautez &
mauuais traittemens des trente tyrans firent reuenir Thrasibule,
que la tyrannie auoit bannie de leur Ville, personnage
de cœur & de courage : lequel ayant rappellé ceux qui
auoient esté proscripts par les tyrans, pour la cause publique :
se mit en armes, se saisit du Chasteau, s’en asseure par
vne forte garnison ; & en ayant chassé celle des tyrans,
marche contr’eux, & par plusieurs combats, les defit &
restablit la Ville & la Republique d’Athenes en son premier
estat, calme & paisible.

Nous auons Monseigneur le Duc d’Orleans & Messieurs
les Princes, qui sont autant de Thrasibules genereux : lesquels
feront reprendre courage aux plus timides, & par
leurs armes, ruineront les tyrans & leurs adherans, remettront
la paix au Royaume, la Ville de Paris en repos, &
restabliront son Auguste Senat en son premier lustre, osteront
le Roy hors de captiuité luy feront rendre le seruice
& l obeïssance qui luy sont deus feront valloir son authorité
Royale dans toute l’estendue de son Royaume, par les
bons & fidelles Conseils de Nosseigneurs les Princes de son
Sang & de sa Cour de Parlement de Paris, qui se verra
triompher sur les ruines de ce fantosme Parlementaire de
Ponthoise, à la confusion & à la honte des Autheurs de
sou establissement : & ainsi la France retournera du siecle
de fer, où elle se void à present, en vn siecle tout d’or dans
l’innocence de son Roy, dans la fidelité de toute la Maison
Royale, la constante vnion des Cours Souueraines auec
tous les bons & fidelles suiets de sa Maiesté.

FIN.



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