Anonyme [1649], LA TRANQVILITÉ PVBLIQVE RESTABLIE A PARIS, PAR L’HEVREVX RETOVR de la Paix. ENVOYÉE DV CIEL A LA FRANCE. CONTRE LES FAVX BRVITS SEMEZ AV preiudice de l’honneur de sa Maiesté, & de la tranquilité publique. DISCOVRS MORAL ET POLITIQVE, Dedié au Roy. , françaisRéférence RIM : M0_3801. Cote locale : A_7_58.
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si grande, qu’elle m’a osté toutes sortes de pensées
de ce que i’auois à faire, iusques à ce qu’au
dernier iour, vos deputez ayans salüé le Roy,
Monsieur mon fils, & fait leur protestation de fidelité,
& d’obeïssance, ils le supplierent de venir
tenir son Lit de Iustice, & prendre la place de ses
Ancestres, laquelle il considere comme vne des
marques de la Royauté. Ce que i’ay voulu faire
auiourd’huy, pour témoigner à cette Compagnie,
qu’en toutes sortes d’occasions, ie seray
bien aise de me seruir de vos conseils, que ie vous
prie de donner au Roy, Monsieur mon fils, & à
moy, tels que vous le iugerez en vos consciences
pour le bien de l’Etat.

 

A l’instant le Duc d’Orleans vostre Oncle,
SIRE, prenant la parole, & l’addressant à la Reyne,
luy a témoigné la satisfaction que tout le
Royaume deuoit auoir de son procedé, que dés
Samedy dernier, en la presence des deputez du
Parlement, il s’estoit expliqué & auoit dit que
l’honneur tout entier étoit deu, non seulement à
sa condition de mere de Roy : mais aussi à son merite,
& à sa vertu, & que la Regence luy ayant eté
defferée par la volonté du feu Roy, & par le consentement
de tous les grands du Royaume, & depuis
verifiée en cette Cour, il ne desiroit autre
part dans les affaires que celle qu’il luy plairoit
luy donner, & ne pretendoit aucun auantage de
toutes les clauses particulieres.



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