plus fort que celuy des Princes (lesquels soustiennent
son authorité & la patrie) resueillez-vous,
& voyez que c’est vne fausseté que l’on veut vous faire
croire.

2. L’on vous estourdit les oreilles ; Que Monseigneur
le Duc d’Orleans, ne sçait pour qui il doit
tenir, ou pour Mazarin ou pour la Patrie ; ouurez vos
yeux & vous exemptez de sommeil : Lors vous verrés
qu’il ne peut dormir ny reposer, tandis que la France
se void troublée par la seule faction d’vn Estranger.

3. L’on vous annonce que le Prince de Condé,
tout plain de courage & de valeur, à fait sa paix, &
qu’il vous veut trahir ; dessillez vos yeux, & vous
verrez que ce sera luy, lequel vous fera Maistres de
vos plus enuenimez ennemis, par la force de son bras
& de sa prudence.

4. L’on vous proclame que Monsieur le Duc de
Beaufort tient du milieu, & qu’il n’est plus si zelé
pour vous qu’il estoit durant la guerre de Paris. Ie
vous dis que si vous resueillez vos memoires, elles
vous feront cognoistre que c’est luy qui veut prodiger
son sang pour le salut & repos de la France, &
de la Patrie, & qu’il n’a iamais esté dit ; Qu’il ayt en
sa vie commis vne lascheté.

5. L’on vous dit, Que Monsieur le Duc de Nemours
ne prend vostre party (qui est celuy des Princes)
que pour son interest ; Resueillés-vous, & vous verrez