LA SINCERITE ET NOVVELLE
vnion de Messieurs les Princes, leurs zele &
deffences pour la conseruation de l’Estat & repos
de la France.

D’Oresnauant l’on ne doit plus croire
aux faux bruits que l’on fait courir ;
Il nous faut auoir plus de force & d’asseurance
que nous n’en auons iamais
eu ; La Paix ne se rencontre pas dans
la crainte ; nous deuons combattre
son ennemie & la destruire pour l’auoir ;
Et afin de la gouster à longs & agreables traits ;
souffrons vn peu auec patience. Ce temps-cy & ce
regne est miserable, il est vray : mais il en attend vn
calme, & tres-heureux. Il est de saison que nous reueillons
vn peu nos esprits, afin de ne pas tomber
dans des assoupissements qui n’ont autre image que la
mort. Les langues sont mensongeres, les esprits fourbeux,
& par consequent les bruits que l’on fait courir
parmy nous.

1. L’on dit, que le party du Mazarin est de beaucoup

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