par les aduis des Princes, qui ont le plus d’interest
à la conseruation de la Couronne.

Par le 2. Arrest du 25. Iuillet, le Conseil fait
entendre selon son ingenuité ordinaire que de
puis sa Majorité le Roy a fait tout ce qu’il a peu
pour preuenir les maux de la faction formée durant
sa Majorité, que le Duc d’Orleans & Monsieur
le Prince de Condé, ont resoln de partager l’Estat.

Il est tres certain que l’aueuglement de ceux
qui suiuẽt la passion de la Reine doit precipiter
la France dans vn abysme de malheurs.

Tous les gens de bien sçauent que son A R.
& Monsieur le Prince ont pris les Armes pour
chasser ce Ministre fatal, & lors qu’on a eu quelque
creance que la Cour esloigneroit cet Autheur
de nos diuisions & quelle ne rappelleroit
point celuy qui auoit esté condamné par vn
consentement general de toute la France, nous
auons soupçonné la conduite de Monsieur le
Prince, mais le retour & le restablissement de
ce Ministre ont iustifié ses armes, & maintenant
on est si hardy d’auancer que le Duc d’Orleans
& Mõsieur le Prince, ont resolu par leurs Traittez
de partager l’Estat, que ce dessein auoit esté
projetté pendant la minorité & par ce moyen
les veulent rendre odieux & faire passer pour
Criminels. Mais le Conseil ne considere pas