Anonyme [1651], LA PROSPERITÉ MAL-HEVREVSE OV LE PARFAIT ABREGÉ DE L’HISTOIRE DV CARDINAL MAZARIN, OV SE VOID TOVTES LES RVSES ET toutes les Fourberies dont il s’est seruy pour arriuer au feste de la progieuse fortune où il s’est veu. AVEC VNE RELATION DE TOVTES les causes de sa disgrace. , françaisRéférence RIM : M0_2925. Cote locale : C_11_16.
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transporter hors du Royaume. On l’accuse d’auoir
rendu miserables tous les peuples afin de
les pouuoir mieux tyranniser à sa mode. On
l’accuse d’auoir empesché la Paix & d’entretenir
toûjours la guerre. On l’accuse d’auoir obligé
de certains Capitaines des Gardes d’auoir
quité le seruice du Roy où ils estoient necessaires,
pour aller escorter l’establissemẽt des nouuelles
leuées que ce tyrã faisoit sur les peuples.
On l’accuse d’auoir fait establir des fuzelliers
en diuerses Prouinces ou ils ont commis des
inhumanitez & des barbaries à tout perdre.
On l’accuse d’auoir enleué nuictãment le Roy,
& d’auoir inuesti Paris, pour perdre le Parlement
& le peuple. On l’accuse d’auoir voulu
porter le Roy à la haine de ses subjets, & les subiets
à la des-obeyssance de leur Prince. On l’accuse
d’auoir voulu perdre Monseigneur le Duc
d’Orleans, Messieurs les Princes, Monsieur de
Beaufort, Monsieur le Coadjuteur, & plusieurs
autres personnes. On l’accuse de vouloir contraindre
le Roy à ne pas tenir sa parole à qui
que ce puisse estre qui est vne maxime tres pernicieuse
contre la foy, contre le droit des gens,
& contre la seureté publique. On l’accuse d’auoir
abusé de l’Authorité Royale pour perdre
la Ville de Bourdeaux. On l’accuse d’auoir hazardé
la personne du Roy, au voyage de Guyẽne


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