Anonyme [1651], LA PROSPERITÉ MAL-HEVREVSE OV LE PARFAIT ABREGÉ DE L’HISTOIRE DV CARDINAL MAZARIN, OV SE VOID TOVTES LES RVSES ET toutes les Fourberies dont il s’est seruy pour arriuer au feste de la progieuse fortune où il s’est veu. AVEC VNE RELATION DE TOVTES les causes de sa disgrace. , françaisRéférence RIM : M0_2925. Cote locale : C_11_16.
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refusent d’y obïer, sçachant bien que ce n’estoit
qu’vn commandement inuanté par le
plus abominable de tous les hommes, & qu’il
n’y auoit point de seurté pour eux, en quelque
lieu de France qu’ils peussent aller
pour leur refuge. Ce qui fut veritablement
cause de sa perte : Car comme ces Messieurs
veirent que leur party n’estoit pas assez fort
pour se deffaire de leur persecuteur, ils se liguerent
auec le parti des Princes ; & ainsi de
deux diuers partis qu’ils estoient bandez les
vns contre les autres pour s’empescher de faire
leur salut, ils n’en firent qu’vn qui porta
coup, au grand regret du bonnet rouge, Monsieur
le Coadiuteur tres habile en cela comme
en beaucoup d’autres choses, voyant que
Monsieur le Duc d’Orleans leur estoit fort necessaire,
ne pert point temps de l’attirer à leur
parti, afin de faire les affaires auec plus de
poix & plus de force, veu que cestoit le seul
qui pouuoit trauerser leurs desseins, & qu’ils
deuoient craindre auec quelque espece de
vraye semblance. Cela fait le Parlement qui
n’attendoit que la parfaitte vnion de ces puissances
redoutables, se joint auec eux, & donne
audiance à tous ceux qui ne demandoient
que sa perte. On l’accuse d’auoir volé toutes
les Finances de France, & de les auoir faites


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