Anonyme [1651], LA PROSPERITÉ MAL-HEVREVSE OV LE PARFAIT ABREGÉ DE L’HISTOIRE DV CARDINAL MAZARIN, OV SE VOID TOVTES LES RVSES ET toutes les Fourberies dont il s’est seruy pour arriuer au feste de la progieuse fortune où il s’est veu. AVEC VNE RELATION DE TOVTES les causes de sa disgrace. , françaisRéférence RIM : M0_2925. Cote locale : C_11_16.
page précédent(e)

page suivant(e)

-- 12 --

d’Estat, luy declare iusques à la moindre de
ses intentions, luy communique les secrets les
plus importans, lui fait donner les memoires
que son predecesseur auoit laissés, & luy commande
de se tenir tousiours pres de luy, pour
l’assister en la conduite de ses plus grandes affaires.
Et pour luy monstrer encore de surcroit
l’estime qu’il faisoit de sa personne, il le fait Parin
de son fils, alors Dauphin, & apresent Roy
de France.

 

A quelque temps de là, ce grand Prince
Louys XIII. se trouuant au lict de la mort, pour
acheuer de l’éleuer au feste des plus grands
honneurs de sa Couronne, voulu par vne Declaration
tres-authẽtique, signée de sa propre
main, de celle de la Reine, de Monsieur le Duc
d’Orleans, & verifiée en Parlement, qu’il fut
reçeu Ministre d’Estat, & vn des chefs du Conseil,
tant sa Maiesté estoit preocupée de la bonne
opinion qu’elle en auoit conceuë.

Et pour dignement composer le corps de
ce Conseil (dit ce grand Monarque.) Nous auons
estimé que nous ne pouuions faire vn
meilleur chois pour estre Ministre d’Estat, que
de nos tres chers & tres-aymez Cousins le
Prince de condé & le Cardinal Mazarin &c.
& plus bas, voulons & ordonnons que nostre
tres-cher & tres amé frere le Duc d’Orleans



page précédent(e)

page suivant(e)