Anonyme [1649], LA METAMORPHOSE MORALE, OV L’HEVREVX CHANGEMENT DE NOS FORTVNES. Par la Prudence de Nosseigneurs de Parlement. , françaisRéférence RIM : M0_2464. Cote locale : A_6_11.
page précédent(e)

page suivant(e)

-- 7 --

empourprée de sang, l’autre est tousiours esclatante des
richesses de l’eloquence.

 

Ainsi nous n’auons plus qu’vn pas pour franchir le reste
de cette carriere espineuse. Et c’est, s’il plaist à Dieu,
pour la derniere fois qu’estant armé pour le repos de l’Estat
nous aurons à combatre ce monstre de famine, que
le Poëte appelle, Instrument difforme & espouuantable. Nostre
ennemy commun n’a plus de retraitte asseurée dans
le Royaume ; il a tourné le dos à la raison ; le desespoir est
le seul qui luy tendent les bras & le plus fort rampart ne
le peuuent cacher au tonnere qui gronde ; il succombe
sous le poids de ses crimes : Et la grace du Ciel nous releue
des maux qu’il nous a fait sentir ; Il se trouue surpris
dans le piege qu’il auoit tendu a ses illustres Senateurs,
& leurs gloire paroist plus esclatante apres les ombres de
cette nuit detrouble, & de guerre ciuile.



page précédent(e)

page suivant(e)