Anonyme [1652], LA HECATOMBE PROPHETIQVE, OV LES CENT CENTVRIES DE DOMPEDRO OLOSO, GENTIL-HOMME VENITIEN, ASTROLOGVE DE LA REPVBLIQVE DE VENIZE. , françaisRéférence RIM : M0_1620. Cote locale : B_13_71.
page précédent(e)

page suivant(e)

-- 5 --

IX. Centurie.

 


Ainsi meurt iustement le barbare infidelle,
Qui contra la vertu laschement se rebelle,
Comme fait le coüard qui d’vn courage fier,
Natand pas celuy-la qu’il enuoye deffier.

 

X. Centurie.

 


Mars & l’Amour semblables de nature,
Courent tousiours vne mesme aduenture,
Sont bien-heureux ores en quelques estour,
Ou malheureux aux cours d’vn autre iour.

 

XI. Centurie.

 


Non il ne faut iamais quitter son aduantage,
Espargnant l’ennemi qui deffaut de courage,
Faut poursuiure la pointe & ne reposer point,
Qu’on ne l’ait desarmé & mis au dernier point.

 

XII. Centurie.

 


Car la gloire qu’on trouue aux entrailles
felonnes,
Des mortels ennemis nous vaut milles Couronnes
Nous donne milles honneurs dans le beau
Champs du los,
Que nous allons cueillans au milieu du repos.

 

XIII. Centurie.

 


On court apres la mort, mais lors quelle se
tourne,
Deuers les poursuiuant sa fasse les estonne,
De sorte qu’ils s’en vont & ne craignent rien
tant,

page précédent(e)

page suivant(e)