Anonyme [1652 [?]], LA HARANGVE DE MONSIEVR LE PREMIER PRESIDENT Faite au Cardinal Mazarin, à son arriuée dans la Ville de Poictiers. , françaisRéférence RIM : M0_1553. Cote locale : B_13_69.
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composition du corps, aussi bien que la teste.
C’est en cette conjoncture dangereuse
tramée parles artifices du Mazarin, qu’il
faut que les Politiques aydent la France,
par la bonté de leurs Conseils, cependant
que les generaux d’armées, que les Capitaines
& les Soldats agirõt auec que ardeur & fidelité.
Il s’agit icy de la cause cõmune, nous
y auons tous vn pareil interest, & nous deuons
suiure les mouuemens du grand Duc
d’Orleans, du genereux Duc de Beaufort,
& de l’Illustre Coadjuteur. Nous ne pourrons
failir en imitant l’auguste Senat de Paris,
& tous les autres Parlemens de ce Royaume,
qui ont lancé la foudre de leurs iustes
Arrests contre la teste criminelle du
maroufle de Mazarin. On ne peut auec
trop de haine poursuiure ce perturbateur
infame qui abusant de l’authorité de son
souuerain, lors qu’il n’a pas assez de lumiere
pour discerner le vray du faux, ne s’en
sert que pour diminuër la puissance Royalle
lors qu’il pense l’augmenter.

 

Quant à moy, ie vous auouë que souuent
l’image de ma Patrie s’offre à moy dans
le triste Estat où nous la voyons reduite, &
il me semble que ie ne pouuois moins faire



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