Anonyme [1652], LA GVERRE DES MENARDEAVX, OV LA FAMEVSE BATAILLE DE LA ruë neuue Saint Louys, donnée entre quelques brigades des Compagnies de la Milice de Paris, le 25. Iuin 1652. Auec l’Apologie des Vainqueurs, & l’Oraison funebre des morts. En Vers façon de Burlesques, par vn Disciple de Monsieur Scarron. , françaisRéférence RIM : M0_1524. Cote locale : B_14_8.
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Et qu’on ne scauroit ou la prendre
Pour la punir ou pour la pendre.
Mais que dis-je dans ce chagrin,
Reiettons tout sur Mazarin,
C’est luy, cette maudite engeance,
Ce perturbateur de la France,
A qui seul doit estre imputé
Le mal de toute la Cité
C’est luy qui nous met en alarmes
Luy qui nous feist prendre les armes,
Et qui fait que le Parlement
Ne conclud rien parfaitement.
Quoy, ces pauures Messieurs de l’Isle,
Dans la disgrace de leur ville,
Ne sont-ils point assez punis
De ce qu’estans si mal vnis,
A cent perils on les exposent ?
Et ne feront-ils autre chose
Qu’auoir les armes sur le dos
Pour empescher que les suppots
De Mazarin on ne sacage ?
Dont grand ne seroit dommage.
Non non, pour leur peine suffit
De manger le pain si petit,
Et le mousquet à qui le porte
Fournit vne excuse assés forte.
En effet Mesdames les Loix
Il fait beau d’oüyr vostre voix,

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