Anonyme [1652 [?]], LA FRANCE AVX FRONDEVRS. PREMIERE ELEGIE. , françaisRéférence RIM : M0_1420. Cote locale : B_19_28.
Condé, qui sans la peur porte par tout l’effroy Est contraint de ceder la victoire à son Roy ; Malgré tous les efforts de ce grand Capitaine, Qui presque en vn moment est par toute la plaine, Qui dans ce grand combat fait seul mille combats La mort qui court par tout estonne ses Soldats. Le fer, le feu, le sang, le plomb & la fumée, Qui cachent au Soleil le corps de son Armée, Ouurent ses escadrons, & dans le champ de Mars Son Monarque triomphe au milieu des hazards : Le Prince connoissant son effort inutile Fait trauerser aux siens ma capitale Ville, Qui voyant des François arborer sur ses Ponts Les Drappeaux Espagnols rougit de mes affronts.
Si tost qu’ils sont campez, toute la populace De mille pelottons en vn seul se ramasse, Où l’on voit le Senat, & les Consuls troublez Qui sont pour le public pesle-mesle assemblez : Là sur ces Fleurs de Lys où regnoit la Iustice Le criminel au Iuge ordonne le supplice ;
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