Verderonne, M. de [?] [1649], AGREABLE RECIT DE CE QVI S’EST PASSÉ AVX DERNIERES BARRICADES DE PARIS. Faites le 26. Aoust 1648. Descrites en vers Burlesques: Reueuës & augmentées en cette troisiesme Edition. , françaisRéférence RIM : M0_56. Cote locale : C_8_42.
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Cette venerable consulte
Auoit fort de l’air d’vn tumulte,
Et comme nous voyons souuent
Lors que l’on chasse à mauuais vent
Que des voix de diuers meslange
Font aux vieux chiens prendre le changé,
Ou confus dans vn si grand bruit
Ne suiure les voyes la nuit :
Encor’que parmy cette émeute
Les Presidens chefs de la meute
D’abord ne donnassent les mains,
Tous leurs obstacles surent vains,
Sans fruit les viellards resisterent,
Enfin les fondeurs l’emporterent,
Et suiuant leur intention
L’on se tient à la ionction.
D’Emery contre son attente
Trouua la fortune changeante,
Par des conseils accommodans
On reuoqua les Intendans.
La Reyne méme, à ce qu’il semble,
Trouue fort bon que l’on s’assemble,
Gens de palais & gens de Cour
Ont conference à Luxembour :
Le Duc d’Orleans fils de France
Au parlement prit sa seance :
Et le feu loin de s’embraser
Paroissoit quasi s’appaiser,
Alors que la prison nouuelle
Du bon homme Monsieur Bruxelle,
Riche d’honneur, pauure de biens,
Arma tous sec concitoyens.
Ce fut au temps que la victoire
Amoureuse de nostre gloire
Fit à Lens, ainsi qu’a Rocroy,
Triompher nostre ieune Roy
De ces redoutables cohortes
Qui sembloient menaçer nos portes,
L’illustre Prince de Condé
Par son courage secondé,

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