Scarron, Paul [?] [1651], LA MAZARINADE , françaisRéférence RIM : M0_2436. Cote locale : C_11_7.
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Pour plaire à ce beau Cardinal
A qui tu seruois d’vrinal.
De la Paix que tu pouuois faire
A l’Europe, si necessaire,
Et qui fut par toy neantmoins.
Refusee, aux yeux de témoins,
Qui comme ils sont tous gens nota les
Ne penuent estre reprochables.
De nostre Monarque enleué,
En quoy ton Altesse a resué.
De la grande Ville bloquee.
De toute la France attaquee,
La quelle te l’a bien rendu,
Dont ie te tien tres confondu.
D’auoir appaisé la Guyenne
Selon ta methode ancienne.
Et de Richon qui fut pendu,
Plaise à Dieu qu’il te soit rendu,
Comme aussi du pauure Canole,
Puisse-tu perdre la parole
De la façon qu’il la perdit
Quand à Bordeaux on le pendit,
D’auoir perdu par ignorance
L’autorité des Rois de France.
D’auoir au Soldat estranger
Offert la France à saccager,
Mais par grand bonheur Leopolde
S’est deffié d’vn manigolde,
Dont la parole & le cachet
Ne seruent que de trebucher.
Et (deffendez-luy la Caballe)
Qui n’est qu’vn Ministre de balle.
D’auoir fait eloigner Seguier
Ce grand, ce digne Chancelier.

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