Scarron, Paul [?] [1651], LA MAZARINADE , françaisRéférence RIM : M0_2436. Cote locale : D_1_38.
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Et de la pauure France, Etique,
Par ton avarice Hydropique.
De l’argent qu’on à d’estourné
A nom de Portolongoné
D’auoir, Courretier de Priape,
Supprimé le Neveu du Pape,
Pour plaire à ce beau Cardinal
A qui tu seruois d’vrinal,
De la Paix que tu pouuois faire
A l’Europe, si necessaire,
Et qui fut par toy neantmoins
Refusée, aux yeux de tesmoins,
Qui comme ils sont tous gens notables
Ne peuuent estre reprochables.
De nostre Monarque enleué,
En quoy ton Altesse à resué.
De la grande Ville bloquée.
De toute la France attaquée,
La quelle te la bien rendu,
Dont ie te tient tres confondu,
D’auoir appaisé la Guyenne
Selon ta methode ancienne,
Et de Richon qui fut pendu,
Plaise à Dieu qu’il te soit rendu,
Comme aussi du pauure Canole,
Puisse-tu perdre la parole.
De la façon qu’il l’a perdit
Quand à Bourdeaux on la predit,
D’auoir perdu par ignorance
L’authorité des Rois de France,
D’auoir au soldat estranger
Offert la France à saccager,
Mais par grand bon-heur Léopolde
S’est deffié d’vn manigolde,

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