Anonyme [1649], SVITTE DES MAXIMES MORALES ET CHRESTIENNES. , françaisRéférence RIM : M0_2427. Cote locale : C_6_7.
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SVITTE
DES
MAXIMES
MORALES ET
CHRESTIENNES.

L’experience funeste de nos iours, ne nous
fait que trop cognoistre à nos despens, quand
d’ailleurs nous ne le sçaurions pas, qu’il est
des maladies des Estats, comme de celles des
corps naturels. Que celles qui sont legeres, ou ausquelles
on pouruoit auec soing dés le commencement, sont
faciles à guerir ; mais si elles sont violentes, ou que par
negligence, on ait souffert que le cancer, ou la gangrene
se soient formez, les cures en ce cas passent pour
miraculeuses, & il arriue bien souuent que les remedes
que l’on applique ne seruent que pour augmenter la
douleur, & irritant le mal auancer les iours du malade
& le porter plus promptement au tombeau ; D’où sont
venus les Prouerbes, Prenez garde au commencement, de



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