Anonyme [1649], SVITTE DES MAXIMES MORALES ET CHRESTIENNES. , françaisRéférence RIM : M0_2427. Cote locale : A_6_9.
3" /> au culte Diuin, ils sont par la mesme voye soustraitsde la puissance & iurisdiction temporelle. Et pour ne rien dire des priuileges qui concernent les personnes ou la iurisdiction, Ie ne sçaurois m’empescher de témoigner vn peu de fiel, contre cette maxime impie & digne de ses autheurs, qui depuis quelques années, a commencé de prendre cours. Que les biens de l’Eglise appartenoient également au Roy, comme ceux de ses autres Suiets : qu’il pouuoit y mettre des taxes, des impositions, & en prendre, auec vne égale liberté sur les vns que sur les autres. Car outre qu’il est tres faux que le Roy ayt pleine authorité sur les biens de ses Suiets, Il ne s’ensuit pas, quand cela seroit, qu’il ayt le mesme pouuoir sur ceux de l’Eglise, qui sont choses sacrées & destinées à d’autres vsages. Au contraire comme il n’a aucun droit d’y mettre la main, non plus qu’Antiochus sur le tresor du Temple, il a obligation de le conseruer, aussi bien que les personnes consacrées au ministere de l’Autel, auec leur iurisdiction, appartenances & dependances. Et ce priuilege est si autentique & naturel, que non seulement parmy les Iuifs durant la Synagogue, mais mesmes parmy les prophanes, ceux qui estoient destinez pour les sacrifices, estoient dispensez des loix, ausquelles le reste des peuples estoient tenus d’obeïr. Et c’est en vertu de ce deuoir, que nos Roys ne se sont pas contentez de maintenir les droits & les libertez de l’Eglise dans leur estat : Mais en toutes sortes de rencontres ont leué de grandes armées & passé les Alpes, pour aller en Italie deffendre les droits & les immunitez de sainct Pierre, contre les Princes & les Empereurs, qui s’efforçoient
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