Anonyme [1649], SVITTE DES MAXIMES MORALES ET CHRESTIENNES. , françaisRéférence RIM : M0_2427. Cote locale : A_6_9.
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& d’autres exemples, & plus Chrestiens que nous ne
voyons pas.

 

V.

Mais pour entrer plus particulierement dans le detail
des deuoirs du Souuerain, ie dis pour cinquiesme
maxime, qu’il est obligé d’employer tous ses soins, &
vacquer à la conseruation de la Religion Chrestienne,
Catholique, Apostolique, & Romaine. C’est l’vn des
plus importans de ses employs, & comme l’Ame est
plus que le corps, & le Createur que la creature, le
premier, & le plus necessaire de tous, dont il fait le
serment de fidelité à Dieu au iour de son sacre, entre les
mains de l’Euesque deputé de sa part, pour le receuoir.
Ce seroit manquer de iugement de demander la raison
de cette verité, qui se tire de la source, & du principe
de leur grandeur, d’autant que la tenant de Iesus
Christ, & estant ses Officiers immediats, pour les
fonctions de sa Souueraineté, ils doiuent commencer
par ce qui le touche de plus pres, & trauailler auec plus
de soin, que pour toute autre chose, pour le maintien
de la Religion, qu’il a establie par ses peines, cimentée
de son sang, & confirmée par sa mort. C’est pour vn si
digne sujet que nos Roys portent le tiltre de Tres Chrestiens,
& de premiers nays de l’Eglise : que le Pape Honoire
III. les appelles les Murs inesbranlables de la Chrestienté :
Vrbain IV. les Soldats inuincibles de Iesus-Christ,
& les Protecteurs inexpugnables de la Religion Catholique :
Et Gregoire IX. le Carquois de Iesus-Christ, d’où
il tire les flesches infaillibles pour sousmettre les Peuples
à la Foy : & que depuis douze siecles, que nos Princes
ont commencé d’estre Catholiques en Clouis, la
Couronne de France n’a peu compatir auec l’heresic.



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