Anonyme [1652 [?]], LA DECLARATION DE MESSIEVRS DV PARLEMENT D’ANGLETERRE, Enuoyée par leurs Deputez, à Monsieur le Prince de Condé, sur la marche de dix mil homes mis sus pied pour son seruice. , françaisRéférence RIM : M0_877. Cote locale : C_7_7.
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autre but que par cette assistance, mettre les Anglois
en Guyenne, ce n’estoit pas l’intention de
ce grand Roy de voir demembrer vne si belle piece
de la Couronne qui luy appartenoit.

 

Ainsi iamais les Anglois n’ont quitté leur pensée
d’entretenir nos troubles ciuils & se randre necessaires
à aucun des parties formez, pour par nos diuisions
& affoiblissement essayer d’affermir leur puissance
en France.

C’est ce qui s’est passé en ce dernier trouble excité
au sujet du Cardinal Mazarin depuis l’emprisonnement
des Princes par ses conseils, que Monsieur le
Prince deliuré, contre la volonté dudit Cardinal, a
esté obligé de pouruoir à la conseruation de sa personne
par son esloignement de la Cour, ou il sçauoit
le mauuais dessein du mesme contre luy ; En sorte
que ledit Seigneur Prince s’est tousiours tenu sur la
deffensiue & lors que s’en allant prendre possession
de son Gouuernement de Guyenne, il s’est veu attaque
par les Trouppes dudit Cardinal, sur la Place de
Mouron pour le deposseder de tout ce qu’il tenoit
en Berry, & le contraignit à sortir luy & sa Maison
pour chercher sa suereté en Guyenne, où il a esté
aussi tost poursuiuy : Enfin il s’est veu obligé d’en
venir aux armes pour sa iuste deffense, & de se seruir
de l’assistance de ses amis pour mettre sur pied
vne Armée considerable.

Ce qu’ayant sceu le Parlement d’Angleterre pour



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