S. D. S. M. / Laffemas, abbé Laurent de [?] [1649], PROCEZ BVRLESQVE ENTRE MR LE PRINCE ET MADAME LA DVCHESSE D’ESGVILLON, AVEC LES PLAIDOYERS. Par le S. D. S. M. , françaisRéférence RIM : M0_2884. Cote locale : C_8_37.
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A ce qu’Hilaire on estranglast,
De verges Rozée on sanglast,
Et qu’ainsi l’Aduocasserie
S’en allast par la penderie,
Et les plus huppez du barreau,
Deuinssent gibier du bourreau :
Il est vray que dedans leurs causes,
Ils auoient dit d’estranges choses,
Dequoy le Prince de Condé,
Eust fort bien raison demandé ;
Mais non pas à ce que ie pense,
Pour les attacher à potence,
Non plus que les essoriller,
Ny de verges les estriller.
Aussi vis ie en grande colere,
Hilaire ne se pouuant taire,
Disant que memoires auoit,
Sur lesquels plaider il pouuoit.

 

 


Assez long-temps dura la noise ;
Mais premier President l’accoise,
Disant, qu’ils plaidassent leurs faits,
Et qu’ils remissent leurs bonnets.
Ainsi s’assoupit leur querelle,
(Et Gaultier parlant auec zele)
La violence exagera,
Et le pouuoir rememora,
Dont abusoit durant sa vie,
Ce grand angouleur d’Abaye :
Mais par trop parler, soif il eut,
Parquoy fit pose, & puis il beut,
Ou vin, ou bien eau, ne m’importe,
Tant est qu’il eut la voix plus forte.

 

 


Aussi parla-il d’action,
Soustenant que l’extraction
Des Vignerots n’auoit noblesse

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