S. D. S. M. / Laffemas, abbé Laurent de [?] [1649], PROCEZ BVRLESQVE ENTRE MR LE PRINCE ET MADAME LA DVCHESSE D’ESGVILLON, AVEC LES PLAIDOYERS. Par le S. D. S. M. , françaisRéférence RIM : M0_2884. Cote locale : C_8_37.
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Et pour la nullité derniere,
Visible comme la premiere :
Point n’est d’interpellation,
De mettre sa soubscription
(Ainsi que le veut l’ordonnance)
Dont nons faisons grande obseruance,
Celle d’Orleans, & de Blois,
Qui nous sont prescrites pour Lois.

 

 


Apres il dit que la Duchesse
Estoit bien pleine de finesse,
Qu’elle auoit par suggestion,
Fait vne forte impression,
Dans cette puissante ceruelle,
Sousmis l’ayant à sa tutelle,
La comparant à Dalila,
Qui de Samson cœur affola.

 

 


Mais l’heure coupa sa parole,
(Dont il faut que l’on se console ;
Puis que l’heure sonnante, helas !
De plus parler permis n’est pas)
Ce qui fist que Cour souueraine,
La cause remit à huictaine ;
C’est pourquoy le cinquiesme May,
Au Palais retournay tout gay,
Afin d’estre instruit de la suitte,
De l’histoire que ie recite.

 

 


As sçeu desia par cy-deuant,
(Et tu dois en estre sçauant)
L’estat auquel estoit la Dame,
Depuis que Iustice reclame,
(C’est à dire attendant Messieurs,
Et leur rendant de grands honneurs)
Dequoy ne prenoit pas la peine,
Lors que regnoit faueur hautaine ;
Car vn des siens, au Parlement,
Enuoyoit souuerainement.

 



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