Mercier,? [1649], LA FRANCE PROSTERNEE AVX PIEDS DE LA VIERGE. Pour la remercier de la Paix. , françaisRéférence RIM : M0_1437. Cote locale : C_5_18.
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disposé l’esprit de la Reyne à faire vne
chose, ou son ame combattuë & d’amour
de vengeance trouuoit de si grandes difficultez.
C’est vous qui auez donné des
lumieres & de l’éclaircissement aux affaires
les plus douteuses, & les plus embrouillees.
C’est vous qui auez gagné
les cœurs ; qui auez vaincu les rebellions,
qui auez triomphé des Princes, qui auez
dissipé les animositez qu’ils auoient conceu
les vns contre les autres, qui les auez
fait mettre les armes bas, & qui les auez
obligé de conclurre tous vnanimement
à la paix. Et certes qu’elle apparance que
les affaires se fussent si tost accõmodees ;
que la Reyne animee de colere, les Princes
de vengeance : les peuples mutinez,
les Parlemens appuyez, les villes reuoltees,
eussent si tost quitte leurs interests,
sans que vous leur eussiez persuadé entierement
qu’il le falloit ainsi pour le bien
de l’Estat, & le repos des consciences.
Vous preuoyez bien diuine Princesse,
que la continuation de cette guerre causeroit
beaucoup de desordres en l’Eglise,


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