Laffemas, abbé Laurent de [?] [1649], LE RABAIS DV PAIN. EN VERS BVRLESQVES. , françaisRéférence RIM : M0_2957. Cote locale : C_8_40.
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Voyant dans le Senat auguste
Vne intention droite, & iuste
Et ne doutant plus de sa foy
Quand elle eut veu les gens du Roy
Qui luy porterent des nouuellesl>
Du puissant secours de Bruxelles,
Car s’il estoit seditieux
Il ne demanderoit pas mieux,
Et sans songer à la Regence
Il l’auroit fait venir en France,
Voyant donc les soûmissions
Et ces tendres affections
Qu’il a pour le bien du Royaume
Pour qui l’on a pris le Heaume
La Mere de nostre Louys
Se souuint encor de Paris
Et crût qu’vne paix generale
Valoit bien mieux que la cabale
De messieurs les interessez
Qui iamais n’en auront assez.
Enfin quoy que l’on puisse dire
Ie croy que le fiel de son ire
Qu’auoient excité les meschans
S’est dissipé parmy les champs
Et ie pense que nostre ville
Craint plus le flegme que la bile,
L’on propose des deux costez
D’élire certains deputez
Qui sont hommes d’experience
Pleins de courage, & de science
Pour terminer nos differents
Qui certes sont vn peu bien grands
L’on nous a dit qu’vne personne
De qui l’ame n’est pas trop bonne
Rendit nos Messieurs estonnez
En y voulant mettre le nez ;
Car ne parlant pas nostre langue
L’on n’écouta pas sa harangue,
Et dit on que pour cette fois
Il ne faloit que des François.

 

 


Mais muse tu fais la capable
Laissons la Conference à table

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