C. Q. A. P. L. C. M. D. L. V. D. P. A. M. D. N. 1650 [signé] = Dubosc-Montandré, Claude [?] [1652], LA PIERRE DE TOVCHE AVX MAZARINS. , français, latinRéférence RIM : M0_2765. Cote locale : C_12_41.
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les Seigneurs du Royaume, & de tant de millions
d’ames qui estoient accourües a cette solemnité,
verifiée, luë, publié en sa presence, & signée de sa
main deuroit auoir plus d’effet, & estre plus inuiolable
que toutes les autres ; cependant le Cardinal
Mazarin, nous faict voir que toutes celles
qu’il faict donner ne sont qu’autant de pieges qu’il
nous tend. Et puis qu’il a eu assez de pouuoir pour
en faire rompre vne en sa faueur si solemnelle,
pourquoy ne le faira-t’il point encores vne fois s’il
subsiste, quand il trouuera l’occasion de se venger ;
puis qu’il peut en toutes saisons, & en toutes
rencontres, alleguer les mesmes raisons qu’il donne
a presant, le Roy le veut, quoy que tout le monde
sasche que si sa Majesté estoit instruitte des
maux qu’il cause dans l’Estat, elle ne le regarderoit
iamais ; puls donc que tant d’exemples nous
monstrent qu’il ne s’en sert que pour nous tromper,
s’aschant que le Roy n’en peut iamais donner,
à laquelle nous deuions auoir tant de confiance,
que nous estions obligez d’en auoir en celle-là,
pourquoy ne tascherons nous point de chasser
ce coquin pour confirmer les subjets dans la
croyance qu’ils doiuent auoir aux promesses de
leur souuerain ; que si le Cardinal pretendoit que
cette Fraude ne vint point de son inuention, mais
du seul mouuement de sa Majesté, il se rendoit
coulpable d’vn crime que le Roy ne luy deuroit
iamais pardonner, puis que par cette raison, il


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