C. Q. A. P. L. C. M. D. L. V. D. P. A. M. D. N. 1650 [signé] = Dubosc-Montandré, Claude [?] [1652], LA PIERRE DE TOVCHE AVX MAZARINS. , français, latinRéférence RIM : M0_2765. Cote locale : C_12_41.
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entrepris deuons porter la guerre par sa presence,
s’il n’eust trouué des personnes assez l’asches,
pour briguer son restablissement, & pour
l’escorter iusques dans le cœur du Royaume, par
le seul espoir d’agrendir leur fortune au destriment
de celle de tous les suiets du Roy. Ces personnes
meritent-elles point la Corde ? Puisque
des Officiers de la Couronne, & des François
sont plus coulpables d’entretenir la tyrannie estrangere,
que le Tyran ne l’est de se vouloir conseruer :
C’est cette raison qui nous doit obliger de
ne considerer plus ces gens, que comme l’obiet
de la haine publique, & la source de tous les maux
que la presence du Cardinal a causé en rentrant,
cause tous les iours pour se maintenir, & causera
encores pour reprendre le pouuoir d’exercer son
encienne tyrannie.

 

Peut-on rien voir de plus impudent ? que de
considerer voir entrer en France ce traistre contre
toutes les deffences qui luy ont esté faites, & que
les Mareschaux d’Ocquincourt, d’Aumont, de
la Ferté Seneterre, & plusieurs autres Gouuerneurs
de Prouinces & places frontieres, luy en
ayent ouuert les portes, l’escortent eux mesme, &
quittant leur Gouuernement, le mesnent triomphant
à la Reine. Peut-on rien considerei de plus
insolent : que de voir qu’il se trouue encores des
personnes assez effrontées qui parlent pour le



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