C. Q. A. P. L. C. M. D. L. V. D. P. A. M. D. N. 1650 [signé] = Dubosc-Montandré, Claude [?] [1652], LA PIERRE DE TOVCHE AVX MAZARINS. , français, latinRéférence RIM : M0_2765. Cote locale : C_12_41.
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au foüet, à la torture, aux galeres perpetuelles, &
enfin à tout ce que sa cruauté luy peut inuenter de
barbare & d’inhumain. Et ie soustiens que cette
façon d’agir qui fortifie le Cardinal, dans l’esperance
qu’il a d’intimider si bien tout le monde,
qu’il ne se trouuera personne qui dors-en-auant
l’ose chocquer ny blasmer, au lieu que si nous auons
toute sorte de liberté sur les Mazarins, nous
les reduirions a si petit nombre, qu’on ne seroit
point en peine de les conter.

 

Ce bon seruice, que le Lieutenant Ciuil rend
à ce Perturbateur du repos public auec tant de
soing, luy gagne de bonnes pensions, que ce voleur
ne manque point de luy bien payer, afin que
l’obligeant à veiller soigneusement à ce que personne
n’escriue contre luy, l’oubly des maux qu’il
nous a fait souffrir, ou les menaces qu’il fait à ceux
qui en rapellent la memoire, empesche auec le
temps que les Parisiens ne s’opposent à son retour
dans cette ville, afin que par cette timidité ou cet
oubly il puisse trouuer l’occasion d’en prendre la
vengence qu’il en a premeditée, ne flattant presentement
quelques particuliers, que pour s’en
seruir d’instrument à perdre le general ; vn tesmoignage
euident de la sottise de ce Ministre, il voudroit
nous faire perdre la memoire des maux passez : mais il
est si despourueu de iugement, & si accoustume à malfaire,
qu’il ne peut s’empescher luy-mesme de nous en



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