Barrois, [H.?] (sieur de) [1649], LE FLAMBEAV D’OLYMPE, DEDIÉ A MONSEIGNEVR LE DVC DE BEAVFORT. Auec la voix & les vœux du peuple François. Par le Sr BARROYS. , français, latinRéférence RIM : M0_1398. Cote locale : C_4_14.
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LA VOIX ET LES VOEVX
du peuple François, à Monseigneur le
Duc de Beaufort.

 


Grand Duc, grand de pouuoir, & plus grand de valeur,
De qui la belle veuë auiourd’huy nous contente ;
De qui l’éloignement estoit nostre malheur,
De qui l’heureux retour est toute nostre attente.

 

 


Enfin nous vous auons perdu trop longuement,
Nous nous sommes perdus d’vne trop longue perte ;
PARIS estant sans vous, estoit tres-mal content,
Sa grandeur hors de vous, estoit toute deserte.

 

 


Le Ciel auoit regret d’éclairer icy bas,
La saison estoit triste, & le temps miserable,
Tout estoit tres fascheux en ne vous voyant pas,
Ainsi que vous voyant tout nous est agreable.

 

 


Maintenant nostre mal se sent esuanoüir ;
Maintenant nostre peine en plaisir est tournée ;
Vous nous venez reuoir, & venez resiouïr
De vostre heureux retour la misere oppressée.

 

 


Apres vn long ennuy, qu’vn chacun a porté ;
Apres vne langueur & solitude extreme
Vous venez redonner à PARIS sa beauté ;
Vous venez redonner à PARIS, Paris mesme.

 

 


Vous venez comme vn Astre éclairer entre nous,
Accompagné de gloire & de magnificence,
Rapportant la lumiere & le iour auec vous :
Car la nuict de PARIS est vostre seule absence.

 

 


Par ces merites là qui ne peuuent souffrir,
D’estre recompensez en aucune maniere :

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