Anonyme / ou Chauvigny de Blot, Claude de [?] [1649], LA CVSTODE DE LA REYNE QVI DIT TOVT. , françaisRéférence RIM : M0_856. Cote locale : B_4_15.
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Toy seul, par qui le Ciel acheua mes grandeurs,
Et qui me fit bien mieux que ton Pere estre Reyne :
Cher Fils ie te confesse auec vn peu de peine
Ie te couste beaucoup pour nourrir mes ardeurs.

 

 


Mais le feu qui me brusle est si clair & si beau
Que ton respect, honneur ne le sçauroit esteindre,
Et sans toy ie dirois, afin de ne rien feindre
Que ie voudrois qu’il eust eschauffé mon berceau.

 

 


Souffre dans ces excez vn traict de liberté,
Il m’est bien glorieux qu’on me nomme la Mere,
Il faudroit neantmoins que Iulle fut ton Pere
Pour esleuer vn comble à ma felicité,

 

 


Peuple aueugle & brutal, sacrilege Senseur
Pousse iusque au Ciel ton [2 mots ill.]
Mal-gré les vains efforts donc on me fait injure,
De tout ce que ie suis il sera possesseur.

 

 


Ta hayne a redoublé mon Amour à son bruict,
Comme vn vent ne sert rien que pour croistre ma flâme,
Tes menaces en l’air ne trouble point mon ame,
Et tu verras en fin quel en sera le fruict.

 

 


Ie prepare vn exemple à la Posterité
Digne de ton chastiment d’eternelle memoire,
Paris ie te perdray : car ie veux pour ma gloire
Que l’on cherche quelque iour où tu auras esté.

 



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