Anonyme [1652], EXAMEN DE L’ESCRIT DRESSÉ PAR MOLÉ SERVIEN ET ZONDEDEJ, soubs le tiltre d’Edict du Roy portant Amnistie de tout ce qui s’est passé à l’occasion des presents mouuements, à la charge de se remettre dans trois iours dans l’obeïssance du Roy. , françaisRéférence RIM : M0_1314. Cote locale : B_2_18.
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Parlemen’s & quoy que mesme sa Majesté l’ait
declare neantmoins elle a fait paroistre que ce
Cousin issa de la lie du peuple fils d’vn banqueroutier
de Calabre, estoit si cher & tellement
aymé qu’on a preferé ses interests à ceux des
Princes, & des peuples & voulu affermir sa fortune
sur la ruïne de tout le Royaume. Nous l’auons
continué dans la Confiance & le Ministere de
nos plus importantes affaires. C’est icy qu’on
peut dire au plus larron la bource. Ceux qui
pretendoient par des factions & par les desordres
publics aduancer leur fortune particuliere ont pris
pour pretexte de tous les mauuais euenements & des
mouuements qu’ils excitoient eux mesmes la demeure
de nostredit Cousin le C. Mazarini pres de nous.
Apres auoir fait l’Eloge du Mazarin les Autheurs
de cet Escript (qui sont comme l’on
peut reconnoistre par le style & par le raisonnements,
le garde des Sceaux, le Comte de Seruien,
& Zodedei) commencent les accusatiõs
de Monsieur le Prince, mais auec tant d’impertinence
qu’il est aisé à juger que le mesme feu
qui les eschaufe les aueugle La fortune de Mõsieur
le Prince ne peust estre appellée particulier
sans blaspheme & ceux qui ont opprimé
son innocence & qui poursuiuent sa ruïne qui
sont les autheurs de tous les mouuements apres


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