Anonyme [1652], EXAMEN DE L’ESCRIT DRESSÉ PAR MOLÉ SERVIEN ET ZONDEDEJ, soubs le tiltre d’Edict du Roy portant Amnistie de tout ce qui s’est passé à l’occasion des presents mouuements, à la charge de se remettre dans trois iours dans l’obeïssance du Roy. , françaisRéférence RIM : M0_1314. Cote locale : B_2_18.
page précédent(e)

page suivant(e)

-- 12 --

Princes ainsi que la conduite qu’il a tenuë depuis l’a
fait [illisible] Le voyage que le C. M. fit
faire au Roy en Guyenne pour aller assieger
Bourdeaux [3 mots ill.] son Altesse
Royale, aussi l’on en vid le succez. Celuy du
Be[2 lettres ill.]y a esté fait contre son mesme aduis, &
l’on ne s’est pas contenté de passer outre : on a
exclus du Conseil celuy qui en deuoit estre le
Chef. La poursuite qu’on a fait du Prince de
Condé, qui se retiroit en Guyenne, au lieu
d’apporter du remede au mal, a ruiné plusieurs
Prouinces : & si deslors on eust donné asseurance
à ce Prince pour tenir son rang dans la
Cour, on auroit veu le calme & la tranquillité
dans l’estat Les Espagnols n’ont iamais perdu occasion
de prendre part aux diuisions du Royaume,
qu’ils les ont souuent esmeues & tousiours fomentées
Il n’y a point de doute que les Politiques se
seruent de ces maximes pernicieuses ; mais il
est aussi certain que tout le mal vient de nous
mesme, & que comme dit sainct Chrysostome
apres Epitecte, personne ne reçoit du
dommage que luy mesme n’en soit la cause.
Nemo læd tur nisi à serpso. L’oppression attire la
haine, & de cette cy vient la desobeïssance,
qu’on appelle rebellion. Quoy qu’il falle mettre
de la difference entre la Souueraineté & la


page précédent(e)

page suivant(e)