Sarasin, Jean-François [?] [1651], LETTRE D’VN MARGVILLER DE PARIS, A SON CVRÉ, Sur la conduite de Monseigneur LE COADIVTEVR. , françaisRéférence RIM : M0_1885. Cote locale : B_10_5.
page précédent(e)

page suivant(e)

-- 19 --

la lecture de l’Auis Des interessé, vous iugerez par
là que nos Bourgeois sont assez bien instruits, &
qu’ils sont bien las de toutes les intrigues que ces
esprits broüillons, qui n’ont fait autre chose, que
de cabaler toute leur vie, continuent de faite pour
troubler l’Estat & la famille Royalle ; Toute la
Compagnie se leuant dit qu’il estoit facile de juger
que la confusion dans laquelle nous nous
voyons n’a point d’autre cause que le mescontentemẽt
de Madame de Chevreuse, & de M. le Coadjuteur,
& qu’on laissoit à iuger à ce qu’il y a de
gens d’honneur, & de bons François dans le
Royaume, s’il estoit iuste de persecuter vne branche
de la Maison Royalle, d’exposer la fortune de
tous les particuliers, aux desordres d’vne guerre
ciuille : enfin d’allumer le feu par tout le Royaume,
parce que M. le Prince de Conty n’a point espousé
Mademoiselle de Chevreuse, & que M. le
Coadjuteur n’a point eu le chapeau de Cardinal,
quoy que M. le Coadiuteur soit la seule cause, qui
par des empressemens trop interessez, a empesché
que le mariage n’ait esté executé, & que M. le
Prince n’ait iamais formé d’obstacles à la promotion,
ou M. le Coadiuteur aspire depuis le commencement
de toutes les factions qu’il fomente
dans le Royaume.

 

FIN.



page précédent(e)

page suivant(e)