Rozart,? [1649], LES ELOGES ET LOVANGES DES PEVPLES, ADDRESSEES A MONSEIGNEVR L’ARCHEVESQVE DE CORINTHE, COADIVTEVR DE PARIS. Ensemble le progrez des Armes des bons François. Par le sieur Rozard. , françaisRéférence RIM : M0_1210. Cote locale : A_3_41.
page précédent(e)

page suivant(e)

-- 6 --

qui sera partagée auec nos inuincibles & robustes generaux,
qui par vne émulation regieuse font voir tous
les iours des productions de la bonté & valeur de
leurs armes, les Conuois qu’ils font entrer, le choc
qu’ils donnent aux ennemis & leurs attaques violentes
sont des preuues infaillibles de leur valeur, aussi
les hommes vertueux n’apprehendent rien, ils combattent
sans pusillaminité les Loix iniques, vn visage
furieux ne trouble point leur esprit, ce sont des Hercules
desquels la constance ne peut estre ébraué, &
par lesquels les plus fiers courages sont vaincus, vos
glorieuses entreprises vous donneront des legitimes
hommages par toute l’Europe qui suruiuroit à l’éternité,
auec autant d’Eloges qu’il y aura de voix dans la
bouche des hommes, aussi l’on ne peut trop loüer la
vertu, & la verité ne peut estre trop haut éleuee, puis
qu’elle a des charmes qui ébloüissent les cœurs, &
des attraits celestes & partant inalterables.

 

(MONSEIGNEVR) les esprits du siecle n’ont rien
de commun auec le vostre, & ceux de jadis ces excellens
Orateurs ne vous regardent qu’en la priorité du
temps, & qui vous ont esté inferieur. Et si vous estes
grand par extraction, l’estes encore dauantage en
en probite & merité, & semble qu’autant d’actions
que vous operez sont autant de prodiges. Et cette
noble charité Princesse des vertus qui domine en vostre
ame, vous fait entre-prendre la défence d’vn
party soûtenu par cét Auguste Senat qui estant vny
auec luy, auec vn mesme esprit, les mesmes sentimens,
les mesmes termes, qui sont tellement iustes



page précédent(e)

page suivant(e)