N. R. B. C. [signé] [1649], LETTRE D’VN GRAND ASTROLOGVE ENVOYEE AVX BOVRGEOIS de Paris, sur le succés de leurs Armes. , françaisRéférence RIM : M0_1881. Cote locale : A_5_17.
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pour receuoir en soy le carractere in-effacable que
vos Vertus exigent qui ne peuuent estre burinées que
sur du Marbre, veu que vostre bras nerueux est plus
robuste que celuy d’Hercule doit liberer la France de
son Pira[1 lettre ill.]e & oppresseur. Mais si les peuples vous ont
de l’obligation pour vn bien fait si precieux qui n’a
point de comparaison, comme estant la cause instrumentale
de son salut, de son repos, & de son bien : Et
si en consequence ils vous doiuent tous les honneurs
& submissions deubs à vn tel merite. Ce grand Senat
y doit auoir la meilleure part comme estant la cause
deliberatiue & finale d’vn si grand bien : c’est luy qui
en a fait les projects & conceu les idées & vous en
auez executé les ordres dont les reconnoissances doiuent
estre considerées à l’endroit de ces illustres Senateurs
comme peres de la Patrie ; & vous par accessoire
deuez estre enuisagez comme freres, qui agissent
pour vn mesme heritage.

 

Autrefois on admiroit les ouurages d’Appelles &
de Partasius, ces excellens Peintres de l’Antiquité &
desquels cette superbe ville d’Ephese a publié hautement
les loüanges, & loüé Scopas pour les belles Statuës
dont il auoit orné les monumens qu’on auoit
dressées en l’honneur de Scipion l’Africain, pour les
Victoires qu’il auoit remportées sur Anabal en le reduisant
dans l’extremité de l’Afrique, ny les trophées
qu’il auoit remportées sur Chartage, l’ayant subiuguée,
ne luy ont point tant donné d’éclat, ny graué
si auant ses hauts faits dans l’opinion & approbation
des hommes, que les bien-faits que vous rendez à la



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