j’aurois dit, fait, ou écrit contre Dieu & ceste
Saincte Eglise, declarant que quand ainsi seroit
sçauroit esté par m’égarde, n’ayant jamais eu dessein
de faire dire où écrire riẽ cõtre icelle, ains bien
découurir seulement par mes pensées les moyens
de discerner les Loups rauissans d’auec les Brebis,
& les veritables Pasteurs d’auec les mercenaires, ce
que toutes fois ie soubmets aussi à la correction de
la mesme Saincte Eglise aussi bien que le reste de
mes œuures & cecy mesme, me déportant entierement
de dire, faire où escrire rien de tout ce
que i’ay cy-deuant dit, fait, où écrit, ou d’autres
choses semblables sans le commandement special
des puissances & le consentement de ladite
Saincte Eglise, conformement à la soubmission
que i’ay faicte entre les mains de Monsieur l’Abbé
de Lauresse de Mont-morency laquelle ie ratifie,
sauf à examiner la justice de son procedé, &
le jugement qu’il a rendu contre moy & mes pensées,
duquel i’appelle deuant la mesme Saincte Eglise
ainsi qu’il est plus amplement specifié dans
la Lettre par moy à luy écrite, inserée au bas de la
iustification qu’vn R. P. de la Mercy a fait pour la
deffense de mon innocence Fait ce 10. Iuin mil six
cens quarante neuf.

Sgné, MORIN.