Monterbault Bouiu,? de [signé] [1650], APOLOGIE DE MESSIEVRS DV PARLEMENT. , françaisRéférence RIM : M0_103. Cote locale : D_1_31.
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on dit que vous n’estes pas de bons Politiques
de vouloir chocquer vne puissance que vous
ne sçauriez destruire ; comme si vostre Corps vouloit
ou pouuoit aneantir contre l’ordre de la Nature
cette belle Ame de la Monarchie, ce grand Roy
seul est le digne objet de vostre Amour : Cela ne
tient rien du bon sens ; mais en fin l’enuie ne manque
point de matiere pour entretenir son feu malheureux ;
De sorte que de quelque façon que vous
puissiez agir, elle ne sçauroit estre satisfaite de vos
bonnes mœurs ; cela ne doit pourtant pas faire
vos soings, suffit de sçauoir que vous n’auez point
besoin d’autres termes ny d’autres armes que celles
de vos propres ennemis pour les destruire ; Et
de lire dans leurs miserables libelles diffamatoires,
que le plus grand de vos crimes pretendus, est d’auoir
cessé de parler, lors que ce grand Oracle de
la France, ce grand Armand, commença d’armer
contre l’heresie, & à proferer ces paroles pour le
soustien & l’agrandissement de l’authorité Royale :
Et qu’apres tout ce que leur rage a peu projetter
contre vostre integrité, vous estes toûjours par
leur adueu mesme les Puissances de la Terre pour
la juger, comme dit Sainct Augustin : Malheur
donc, suiuant ce beau passage de lob, à cette pauure
Argille qui s’esleue contre ses incomparables
POTIERS & NOVIONS, qui luy donnent non
seulement la forme, dont ils sont les admirables


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